DJ, je te hais !

Il faut dire les choses ! Le plus grand génie que l’humanité ait jamais connu est sans nul doute ce petit puceau autrichien de Mozart.

Dans le sens inverse, le plus grand, le plus illustre des sous-doués, porte un nom à deux lettres. Il est le….. DJ.

En l’espace de deux siècles, l’histoire a connu un bouleversement sans précèdent, bien pire que la fonte des glaces et la naissance de Francis Lalanne. Alors qu’au 18ème siècle, les gens se délectaient des prouesses divines des grands compositeurs symphoniques, les gens du 21ème siècle bavent devant un mec qui passe des disques. Le plus grand hold-up de l’histoire a été fait par le gars qui se cachait derrière le tourne-disque des Boums pour éviter d’affronter le jardin des supplices : la piste de danse. Il a eu sa revanche.

Casse toi de là Amadeus ! Place aux branleurs.

Celui qui se cassait le cul à écrire, à la lueur d’une lampe à huile, une partoche complexe pour chacun des 100 instruments de son requiem, s’est vu se faire piquer le coup par un saltimbanque de supermarché. Le premier avait tendance à crever de la syphilis à trente berges après avoir pondu des dizaines de chefs d’œuvre intemporels et couché avec trois marquises libertines et une duchesse pas très fraiche. Le second ne sait pas faire la différence entre une guitare et une basse, du moment que ça « bouge » et arrivera à vous convaincre qu’un MacBook est un instrument de musique comme les autres. Je hais ces mecs.

Je hais ces types qui ne savent danser que de la main droite. Je hais ces mecs qui tournent et retournent frénétiquement les cinquante boutons de leur platine pour se donner la contenance prodigieuse d’un Stevie Wonder au clavier.

Disc Jockey ! Son nom veut tout dire. Il est question d’un jockey sur qui l’on mise au bar PMU du coin. Tout petit, il galope sur les disques pour gagner la course. Il n’est pas LE disque, il est celui qui lui donne des coups de cravaches pour qu’il avance le plus vite. C’est un VRP, un forain, un dealer qui ne vend plus de la musique mais des minutes de « son ».

La recette est toute simple. Le gars fait sa petite tambouille après avoir chiné une matinée dans les bacs de vinyles à 5euros.

« Oh tiens ! Un morceau funk d’un groupe obscur de Detroit sorti en 1974. Je prends, je le dissèque sur l’ordi, j’isole une boucle qui claque, j’augmente les basses et revendrai le mix au premier crétin mafioso venu, de préférence directeur d’un night-club de plage, pour faire danser sa clientèle de poufsnazes et de blaireaux gominés ».

Une sale race ! Son vocabulaire est aussi artistique que celui d’un fonctionnaire dépressif du Ministère de la Sécurité d’État de RDA. Putains de «BPM », « Loop », « sample », « fader » et « remix » à la con qui ne sont que des termes techniques qu’il est incapable de traduire mais qu’il aime faire paraitre comme tout à fait évidents.

Il rêve d’enregistrer dans un studio de « Lossanegelèsse » et vénère la « freinche teuch » car les mecs de Daft Punk et Justice sont français et que çà c’est bonnard. Il va bâtir son « collectif » et écrira sur le flyer (qu’il nous refourguera à la sortie d’un bar) que son « système de sonorisation » (sound system !) est enfin prêt pour défourailler du Dubstep ou de l’AcidHouseTransCore à la boite « Le Teubé » vendredi soir à partir de 22h avec son pote DJ Zgeg, un type qui fait du son « plus trans et drum que tech s’tu veux.. ». Pour lui, God is a DJ, life is a dancefloor, love is the rhythm, you are the music.

Et ta connerie elle est en rythme ?

Et nous… content que la sonorisation est prête à être utilisée, nous jubilerons à l’idée d’écouter ces productions, ces merveilles de la modernité, ces perles de la génération Fukushima Kebab sauce blanche.

Bien sur vous allez me dire que mon discours est extrémiste, ignorant, prétentieux, réac et que des Dj’s, il « y’en a des biens ». Évidemment bande de cons ! Moi je vous parle pas des types brillants qui tentent d’innover comme ils peuvent avec la fonction microphone de windows 98. Je ne vous parle pas non plus du DJ qui reconnaît un Sol d’un Fa et qui cherche à mélanger son solo de gratte avec un vocoder, une voix de femme et des sons de vaisseaux spatiaux.. pour se la péter Massive Attack… Non non pas ceux là ! Et encore moins ceux qui font DJ pour animer leur gouter d’anniversaire.

Bref, ces « bons » DJs, ces jockeys acceptables, sont des gens aussi rares que les loups dans les Pyrénées (sauf peut être les DJ des goûters d’anniversaire, qui eux, sont aussi nombreux que les mouches).

Non, il s’agit ici d’insulter les plus nombreux, les plus mauvais et l’esprit même de cette musique électronique ou le DJ a tous les pouvoirs. Un esprit qui flirte avec le néant, la récupération, le rafistolage, le carré VIP. Un esprit de crevard qui cherche à vendre du poisson pané pour un homard royal . Un esprit de gosse qui fabrique un avion en papier avec la conviction qu’il aura une vitesse de croisière aussi grande qu’un F-16 au dessus de Pyongyang. Ils sont nombreux ces Djs là. Ils étalent la médiocrité partout ou des gens ont envie de danser. Ils mentent comme des arracheurs de dents pour cacher le vide et vous refourguer leurs merdes sous cellophane à prix d’or. Vous les voyez chaque semaine et vous avez peut être un pote souhaitant devenir l’un d’eux. L’épidémie se propage. Ibiza est rayé de la carte depuis belle lurette.

DJ je vous déteste ! Noyez vous dans votre verre de Malibu !

Comments

[scam omnitech]

Now this is how I would want to imagine what god is like. He or she would definitely me a super cool guy and someone who is extra patient to live with the deeds that mankind is returning to him daily.